L’un des aspects les plus marquant du Mont Racine est la vue exceptionnelle qu’il permet. Le panorama à 360° qu’on peut y voir est simplement époustouflant.
En1923, un cartographe nommé Charles Jacot-Guillarmod en ayant pris conscience, décida de réaliser un panorama peint à partir de la vue du sommet du Mont Racine, représentant non seulement les Alpes et le plateau, mais aussi à l’opposé toute la région jurassienne.
Le dimanche 11 juin 2013, à la Loge des Pradières-dessus, les Amis du Mont Racine fêtent le centenaire du panorama de Charles Jacot-Guillarmod. Une journée consacrée au thème même des panoramas.
On y exposera un « Panorama de panoramas » . Vous trouverez ici, avant le 11 juin, un bref aperçu du contenu de cette exposition et, après le 11 juin, l’ensemble de celle-ci en version numérique.
Bref aperçu
La notion de panorama n’est pas nouvelle. L’idée que nous en avons généralement aujourd’hui est celle de la vision élargie d’un point de vue et correspond bien au panorama de Charles Jacot-Guilarmod que vous pourrez découvrir à la loge des Pradières et dont on peut voir un élément caractéristique ici.
Pourtant, cette notion dépasse le simple point de vue élargi car il, se pose par exemple la question de sa réalisation. Vous pourrez mesurer dans l’exposition la précision des représentations et des indications du panorama de Charles et vous interroger sur l’histoire des moyens pour y parvenir.
Plusieurs panoramas historiques de divers pays seront présentés. Pour la Suisse, c’est évidemment le panorama Bourbaki qui est le plus connu :
Il est au cœur d’une réflexion sur l’originalité des panoramas suisse.
Les raisons de l’engouement pour les panoramas au XIXe siècle seront évoquées et un parcours de la notion de panorama au XXe siècle sera réalisé pour en montrer les résurgences dans la cartographie, la cinématographie et les techniques modernes de vision 3D et d’analyse laser du paysage, entre autres.
La notion de panorama sera aussi interrogée à travers celle de chemins, pour ne pas dire de cheminement. Alors que des auteurs comme l’écrivain Sylvain Tesson donnent un caractère panoramique aux chemins noirs, l’historienne Isabelle Saurun dévoile le cheminement panoramique du voyage de M. Caillé en Afrique centrale dans la première moitié du XIXe siècle. Et il sera aussi possible d’interroger un parcours panoramique actuel autour du lieu d’exposition, à l’instar de l’œuvre « Equestrian » de Michiel van Bakel, remarquable bullet time panoramique. À ce titre, on abordera une réflexion philosophique sur la traversée du paysage que représente un panorama à l’aide de textes de Gilles A. Tiberghien.
L’exposition finale
Il s’agissait d’une exposition originale car elle s’est déroulée à la Loge des Pradières au Mont-Racine à l’occasion du centième anniversaire du panorama de Charles Jacot-Guillarmod. Y figuraient des posters panoramiques réalisés par collage de feuilles A4 de toutes tailles. C’est le côté éphémère qui décida de ce choix, plus que le coût. Y figurait aussi un diaporama que vous retrouverez en suivant le lien ci-dessous. Y figurait aussi des travaux d’élèves du Lycée Blaise-Cendrars réalisés lors d’un ATelier Interdisciplinaire en Arts Visuels et Informatique portant sur la notion de panorama. Enfin, l’ensemble du matériel nécessaire pour cette exposition a été amené sur place à vélo.